Tout est Un, l'Atma yoga:

Patrick Vigneau

 
 
La Non-dualité est essentiellement connue en Occident avec l’Advaita Vedanta transmis par Ramana Maharshi, Nisargadatta Maharaj, Poonja, Jean Klein, etc…
Mais il existe une autre approche appelée le Vishishadvaita, plus intégrale, reliant Bhakti et Jnana, dont Ramanuja, Ramakrishna, Ma Anandamayi sont les témoins les plus connus. C’est cette approche que je découvris et explorai pendant 18 années auprès de Maa, en Inde.
Depuis les pratiques de souffle du Kriya-yoga, la lucidité implacable du Jana yoga à la non-séparation de l’Atma-yoga, tout pointe vers le non-duel. Patrick Vigneau pose quelques repères : maîtres de différents courants non-dualistes, terminologie indienne et témoigne à travers rencontres et expériences pour aller vers le simple à travers le principe de Satya, la vérité.
 
« Vérité bien sûr en parole, c’est-à-dire prononcer une parole qui correspond réellement à ce que nous sommes. Ainsi, vérité vis-à-vis de soi-même. Il ne s’agit pas du tout d’une vérité subjective : « ceci est ma vérité », signifiant mon point de vue. Non, la vérité appelée Satya est de nature impersonnelle. Elle implique d’arrêter de se mentir à soi-même. Arrêter de se raconter des histoires, de nourrir le rêve de la personnalité. Le grand mensonge, c’est ça : le rêve de l’ego qui est pris pour le réel. (…)
 
Cette exigence de vérité a des répercussions très concrètes sur toute notre image de nous-même et du monde qui nous environne. La vérité dont nous parlons est bien des celle qui est au-delà du mental, au-delà de l’ego, au-delà du désir de la peur et du rêve. 
 

 
 

Il est parfois des textes qui sonnent juste, car ils font vibrer notre âme et notre cœur, et réveiller l’homme de bien qui sommeille en nous.  

Bien qu’on ne choisisse pas la survenue d’un événement douloureux, d’une infortune ou d’une situation, on peut choisir de rebondir au lieu de subir et de s’apitoyer sur son sort. Même abattu par le destin, l’homme doit se relever pour redevenir souverain de sa vie. C’est le message de ce texte.  

IF,

 
Si tu peux voir détruit l'ouvrage de ta vie
Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,
Ou perdre en un seul coup le gain de cent parties
Sans un geste et sans un soupir ;
Si tu peux être amant sans être fou d'amour,
Si tu peux être fort sans cesser d'être tendre,
Et, te sentant haï, sans haïr à ton tour,
Pourtant lutter et te défendre ;

Si tu peux supporter d'entendre tes paroles
Travesties par des gueux pour exciter des sots,
Et d'entendre mentir sur toi leurs bouches folles
Sans mentir toi-même d'un mot ;
Si tu peux rester digne en étant populaire,
Si tu peux rester peuple en conseillant les rois,
Et si tu peux aimer tous tes amis en frères,
Sans qu'aucun d'eux soit tout pour toi ;

Si tu sais méditer, observer et connaître,
Sans jamais devenir sceptique ou destructeur ;
Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître,
Penser sans n'être que penseur ;
Si tu sais être dur, sans jamais être en rage,
Si tu sais être brave et jamais imprudent,
Si tu sais être bon, si tu sais être sage,
Sans être moral et pédant ;

Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite
Et recevoir ces deux menteurs d'un même front,
Si tu peux conserver ton courage et ta tête
Quand tous les autres les perdront,
Alors les Rois les Dieux la Chance et la Victoire
Seront à tout jamais tes esclaves soumis,
Et, ce qui vaut bien mieux que les Rois et la Gloire,
Tu seras un homme mon fils,

Un homme de paix !

 

******autre traduction**********

 

Si tu restes ton maître alors qu’autour de toi
Nul n’est resté le sien, et que chacun t’accuse ;
Si tu peux te fier à toi quand tous en doutent,
En faisant cependant sa part juste à leur doute ;
Si tu sais patienter sans lasser ta patience,
Si, sachant qu’on te ment, tu sais ne pas mentir ;
Ou, sachant qu’on te hait, tu sais ne pas haïr,
Sans avoir l’air trop bon ou paraître trop sage ;

Si tu aimes rêver sans t’asservir au rêve ;
Si, aimant la pensée, tu n’en fais pas ton but,
Si tu peux affronter, et triomphe, et désastre,
Et traiter en égaux ces deux traîtres égaux ;
Si tu peux endurer de voir la vérité
Que tu as proclamée, masquée et déformée
Par les plus bas valets en pièges pour les sots,
Si voyant s’écrouler l’œuvre qui fut ta vie,
Tu peux la rebâtir de tes outils usés ;

Si tu peux rassembler tout ce que tu conquis
Mettre ce tout en jeu sur un seul coup de dés,
Perdre et recommencer du point d’où tu partis
Sans jamais dire un mot de ce qui fut perdu ;
Si tu peux obliger ton cœur, tes nerfs, ta moelle
À te servir encore quand ils ont cessé d’être,
Si tu restes debout quand tout s’écroule en toi
Sauf une volonté qui sait survivre à tout ;

Si t’adressant aux foules tu gardes ta vertu ;
Si, fréquentant les Rois, tu sais rester toi-même,
Si ton plus cher ami, si ton pire ennemi
Sont tous deux impuissants à te blesser au cœur,
Si tout homme avec toi compte sans trop compter ;
Si tu sais mettre en la minute inexorable
Exactement pesées les soixante secondes
Alors la Terre est tienne et tout ce qu’elle porte
Et mieux encore tu seras un homme mon fils ! 

Un homme de paix...

d'apres Richard Kipling

Si

Si tu crois qu'un sourire est plus fort qu'une arme,
Si tu crois à la puissance d'une main offerte,
Si tu crois que ce qui rassemble les hommes est plus important que ce qui divise,
Si tu crois qu'être différent est une richesse et non pas un danger,
Si tu sais regarder l'autre avec un brin d'amour,
Si tu préfères l'espérance au soupçon,
Si tu estimes que c'est à toi de faire le premier pas, plutôt qu'à l'autre,
Si le regard d'un enfant parvient encore à désarmer ton coeur,
Si tu peux te réjouir de la joie de ton voisin,
Si l'injustice qui frappe les autres te révolte autant que celle que tu subis,
Si pour toi l'étranger est un frère qui t'est proposé,
Si tu sais donner gratuitement un peu de ton temps par amour,
Si tu acceptes qu'un autre te rende service,

Si tu partages ton pain et que tu saches y joindre un morceau de ton coeur,
Si tu crois qu'un pardon va plus loin qu'une vengeance,
Si tu sais chanter le bonheur des autres et danser leur allégresse,
Si tu peux écouter le malheureux qui te fait perdre ton temps et lui garder ton sourire,
Si tu sais accepter la critique et en faire ton profit, sans la renvoyer et te justifier,

Si tu sais accueillir et adopter un avis différent du tien,
Si pour toi l'autre est d'abord un frère,
Si la colère est pour toi une faiblesse, non une preuve de force,
Si tu préfères être lésé que faire tort à quelqu'un,

Si tu refuses qu'après toi ce soit le déluge,
Si tu te ranges du côté du pauvre et de l'opprimé sans te prendre pour un héros,
Si tu crois que l'Amour est la seule force de dissuasion,
Si tu crois que la Paix est possible,

... Alors la Paix viendra.

Pierre Guilbert

Si tu crois
qu’un sourire est plus fort qu’une arme,
si tu crois que ce qui rassemble les hommes
est plus important que ce qui les divise,
si tu peux écouter le malheureux qui te fait perdre du temps
et lui garder ton sourire,
si tu sais accepter la critique et en faire
ton profit sans la renvoyer et sans te défendre,
si tu peux te réjouir de la joie de ton voisin,
si l’injustice qui frappe les autres te révolte
autant que celle que tu subis,
si tu crois qu’un pardon va plus loin qu’une vengeance,
si tu sais donner gratuitement un peu de ton temps,
si pour toi, l’autre est d’abord un frère,
si tu crois qu’être différents est une richesse
et non pas un danger,
si tu partages ton pain
et que tu saches y joindre un morceau de ton cœur,
si tu sais préférer l’espérance au soupçon,
si le regard d’un enfant parvient encore à te désarmer,
si tu estimes que c’est à toi de faire le premier pas
plutôt qu’à l’autre,
si tu sais accueillir et adopter un avis différent du tien,
si tu crois que l’amour est la seule force de discussion,
si tu crois que la paix est possible,
alors la paix viendra.

Mère Térésa